LA FIERTÉ /
D'OÙ VIENT CET ENFANT QUI PARLE?
Cie Le Dahu
D’où vient cet enfant qui parle ? / La fierté, forme un diptyque avec la précédente création de la Cie Le Dahu. La Rage / Et à la fin nous serions tous heureux partait des sentiments d’enfermement, de révolte, en posant la question du bonheur. Basée sur une écriture séquentielle, elle rassemblait deux parcours : d’un côté un comédien et un ancien détenu, et de l’autre une danseuse et une violoncelliste.
La Cie veut continuer à inclure dans nos projets des détenus rencontrés en Maison d’arrêt, en posant cette fois la question de la génération, de la transmission du sentiment d’indignité, ou plus simplement de ce qu’on a peur ou envie de transmettre à nos enfants. Questionner cette forme de honte, qu’on peut avoir le sentiment de traîner toute sa vie, ou qu’on n’a jamais connue. D’où elle vient, comment elle reste, comment elle part. C’est un sentiment que nous avons l’impression de croiser souvent, notamment en prison, et c’est aussi un sentiment qui nous a longtemps été familier.
En partant de la rencontre entre une comédienne et un ancien détenu, nous nous appuierons sur ce qu’ils voient chacun l’un de l’autre sans se connaître, sur ce qu’ils pensent que l’autre reconnaît en eux. Puis à partir de leurs histoires, nous irons vers ce qu’ils transmettent, ce qu’ils retrouvent en eux de leurs grands-parents, ce qu’ils voient de leurs enfants.
La Rage / et à la fin nous serions tous heureux est venu témoigner de l’engagement concret de la compagnie, depuis plusieurs années, en Maisons d’Arrêt. C’est de là que sont venues l’idée du spectacle, et sa possibilité même. D’où vient cet enfant qui parle ? / La fierté poursuit cette expérience fondatrice de travailler avec des non-professionnels et de les mêler à différents interprètes - musiciens, danseurs, comédiens - en partant de leur parcours personnel, pour nous demander, à tous, où nous allons.
Son procédé reprendra un croisement assumé entre témoignage réel, écriture théâtrale, et performance. Cette façon de travailler à partir de plusieurs matériaux hétérogènes nous demande d’inventer à chaque fois une écriture scénique, un principe apparemment simple mais qui peut polariser des multitudes de sens dans son sillage.
Conception et mise en scène David Costé et Maëlle Faucheur
Avec Maëlle Faucheur / David Francillette / Damien Houssier / Dixon / Nadège Sellier
Création sonore David Costé
Scénographie Maëlle Faucheur
Création lumières et régie Karl-Ludwig Francisco et Nicolas Ameil
Costumes Léa Delmas
Création en mars 2019 aux Plateaux sauvages, Paris 20e (10 dates)
Production Cie Le Dahu (en cours)
Soutiens Carreau du Temple, 104, La Fonderie-Le Mans, les Plateaux Sauvages, Arcadi Île de France, Spedidam