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TRIPES +

Cie LpLp

 

Sur le plateau 3 musiciens, 3 danseuses. 

Les mots clés du travail que nous souhaitons engager sont : Répétition, Décalage, Déphasage, Dédoublement, Détriplement, Silence, Immobilité, Micro-mouvement, Accélération, Ralentissement, Déplacement des perceptions et immersion du public. 

 

Le trio Tripes (Jean-Brice Godet, Marco Quaresimin et Julien Chamla) développe depuis 2012 une musique construite sur une matière sonore répétitive à la manière des musiques traditionnelles invoquant la transe (Gnawa, Soufi, Tarentelle, musique des cultes vaudou en Afrique Noire et en Haïti), en y ajoutant les couleurs du free jazz et de la musique répétitive minimaliste américaine.

 

Jean-Brice Godet: 

« En décembre 2015, lors du workshop pluridisciplinaire Labo#7 « Transe, Transcendance, Transe en danse ? » organisé par la Compagnie In Vitro et initié par la metteuse en scène Marine Mane, nous avons pu expérimenter la polarisation des effets physiques de notre musique sur un auditoire lorsqu'elle est accompagnée par des danseurs. Il nous est alors apparu comme déterminant et indispensable de creuser cette première expérience, de développer l'aspect immersif de notre concert en travaillant son aspect visuel et, à terme, de transformer le concert en une forme spectacle, mis en scène, en lumière et chorégraphié. Dans la mise en œuvre de cette transformation; la composition d'une musique originale fait partie intégrante du chantier de création »

 

Marine Mane :

« L'enjeu de la construction dramaturgique et scénographique dans ce dialogue entre musique et mouvement posent plusieurs questions. Les boucles musicales doivent-elles répondre aux mouvements, les contredire, les déplacer ? Quel est le rapport que le spectateur supposera entre ces 3 corps masculins et ces 3 corps féminins ? Faut-il jouer avec cette image, et comment ? Nous cherchons à inventer une forme où la nécessité des uns répondrait à la nécessité des autres, tout en supposant qu'ils ne pourraient exister seuls. Et puisqu'il est question de transe, nous irons ce chemin, abondant dans le sens d'une forme hypnotique, où se perdre c'est surtout se trouver. »

 

 

TRIPES +

Etapes de travail 

 

Première Étape : 29 avril 2016 - La Générale, Paris

Sur l'invitation du Tricollectif à l'occasion de son festival, nous avons expérimenté une première forme en proposant à la danseuse Jennifer Dubreuil-Houthemann, rencontrée au Labo#7, d'improviser avec notre musique. Dans un dispositif frontal, nous jouions dans la pénombre, le plateau s'éclaire de manière très lente jusqu'à être envahi par un rouge profond qui s'éclaircit pour arriver au blanc. 

 

Deuxième Étape : 24/25 & 26 juin 2016 – Mains d'Oeuvres, Saint-Ouen

Dans le cadre de la soirée « La Culture avec un gros Q », deux jours de répétitions in situ nous ont permis d’éprouver et d’essayer de nouvelles pistes de travail dans la mise en jeu d'une écriture commune à la danse et à la musique. Sont présents pour cette session, la metteuse en scène Marine Mane, le groupe Tripes, les deux danseuses Flora Gaudin et Claire Malchrowicz. L'espace de jeu défini est vaste et le public installé en quadrifrontal, musiciens et danseuse au centre.

 

 

Troisième Étape : 7 mars 2017 – La Générale, Paris

Festival Éveil de printemps, présentation maquette.

Dispositif central, forme maquette 20 min.

 

Flora Gaudin :

« En triangle, au centre de l'espace et de la lumière les trois musiciens se font face. Relayées dans l'obscurité, deux corps érigés côte à côte débutent une lente marche. Progressivement leur trajectoire dessine un grand papillon dont le centre co-habite avec celui des musiciens, ses quatre ailes se détachent dans l’ombre et en périphérie. Cette forme organique, répétitive à l'infinie donne la sensation d'être assignée. Pourtant lentement il devient l'origine d'un espace contingent à transformer. Tout en conservant le même pattern les deux danseuses altèrent sensiblement leurs rapports à l'espace et au temps. Elles modifient le sillon qu'elles creusent sur leur passage en rétrécissant et élargissant le papillon. Elles omettent certaines boucles. Elles inversent le sens de circulation. Elles jouent avec la vitesse, augmentant et réduisant leur distance entre elles, elles se phasent et se déphasent. Les formes se construisent, demeurent, se dissolvent, persistent.

 

 

Pour cette étape de recherche, c'est avec des règles de composition très simples que les danseuses ont construit une partition autonome se frottant et dialoguant avec la forme musicale existante. Musiciens et danseuses labourent ensemble dans un même espace mais dans des temps souvent disjoints le cycle, le battement, la variation, le retour affecté, la résistance. »

 

 

Jean-Brice Godet Direction Artistique

Marine Mane Mise en Scène

Nadège Sellier Dramaturgie

Flora Gaudin  Danse/Chorégraphie

Jennifer Dubreuil Houthemann Danse/Chorégraphie

Claire Malchrowicz  Danse/Chorégaphie

Jean-Brice Godet Clarinettes/Composition

Julien Chamla Batterie/Composition

Marco Quaresimin Contrebasse/Composition

Thomas Costerg Création Lumière